Cette Foire Aux Questions est là pour répondre aux interrogations les plus fréquentes que l’on se pose légitimement avant de s’engager sur le chemin de Compostelle. La liste va certainement grandir avec le temps. Si une question vous taraude et ne figure pas dans la FAQ, n’hésitez pas à la poser en commentaire, à ce moment là on travaillera ensemble à améliorer cet espace de réponses.
Faut-il de l’argent sur le chemin ?
Oui, prévoir de la monnaie pour les boulangeries, une carte de crédit internationale pour le reste
Quels papiers emmener avec soi ?
Carte d’identité, la crédencial, carte vitale et carte mutuelle, à ranger dans une pochette plastique, imperméable à l’eau.
Combien cela va-t-il me coûter ?
Cela va dépendre de comment vous allez entreprendre votre chemin.
– Il existe des formules toutes faîtes qui sont onéreuses mais plus confortables, transport du sac compris.
– Le choix de dormir et manger dans les gîtes : en France il faut compter entre 15 et 20€/nuit, 15€/dîner et 5€/petit déjeuner. C’est moins coûteux sur les chemins en Espagne, mais cela reste un budget à prévoir.
– Le bivouac, est sans aucun doute le choix le plus abordable, il faut cependant porter son couchage, sa nourriture et se ravitailler dans les épiceries et supermarchés sur la route.
Puis-je emmener un animal de compagnie sur le chemin de Compostelle ?
Oui, je suis personnellement partie avec mon chien. Cependant, il faut savoir qu’ils ne sont pas forcément accepter dans les gîtes, il devra dormir dehors, vous ne pourrez pas non plus entrer dans les églises avec eux ni dans les commerces. C’est une organisation à prévoir.
Des pèlerins font le chemin avec un âne voire à dos de cheval. Les mêmes problèmes seront rencontrés.
Les guides sont-ils indispensables ?
Je suis tentée de vous dire non, je suis partie avec l’App Géoportail pour avoir mes Cartes IGN afin de bien suivre le GR65. Sur cette application mobile on peut tout à fait voir son parcours, estimer les kilomètres entre les villages et décider des étapes que l’on va faire par jour. Les gîtes sont représentés par une petite maison verte style Monopoly. Vous pouvez aussi prévoir sur le site de Géoportail votre trajet à l’avance. Certes cela prends un temps par rapport à un guide tout fait, mais selon moi, cela fait parti du voyage.
Les topoguides, Miam Miam Dodo, s’adressent, je pense, à des personnes qui vont dormir en gîte et qui ont besoin de prévoir à l’avance pour être rassurées. Il n’y a aucun mal à cela, bien au contraire, il faut faire son propre chemin. Par contre, une personne comme moi qui aime l’aventure, dormir sous la tente et découvrir au fur et à mesure de l’itinéraire les surprises qu’il peut apporter, l’app Géoportail suffira. Prenez le temps d’estimer vos étapes pour ne pas faire trop de kilomètres par jour et ne pas vous épuiser. Il s’agit de tenir sur la longueur, entre 15 et 20km /j avec un sac de 8kg sur le dos est une bonne moyenne.
Comment prévoir ses étapes ?
Soit comme dit plus haut grâce à des guides tout fait, soit en fouillant un peu sur la toile et en regardant sur Géoportail ou une Carte IGN. Les Cartes IGN donnent toutes les indications, les altitudes, les cours d’eau…
Faites des captures d’écran des étapes et des Cartes IGN dans votre smartphone en cas de réseau indisponible.
L’intérêt du bivouac est d’échapper un peu à ces étapes, en effet, libre de dormir où on le souhaite les étapes sont moins précises, il est tout à fait possible de faire comme on l’entend.
Le chemin est-il difficile ?
Certaines questions comme celles-ci sont délicates. Pour une personne qui a l’habitude de randonner, sportive, le chemin est « un parcours de santé » agréable. Les dénivelés ne sont jamais extrêmes, et puis il faut garder à l’esprit que ce chemin va vous apprendre à vous écouter. Vous avez le temps, le temps de ne penser qu’à vivre. Marcher, trouver de l’eau, un endroit où dormir. Ce chemin n’est pas une torture, il traverse la France et ses somptueux paysages, offre une immersion dans la nature et ne présente pas de réelle difficulté. Le chemin alterne entre bout de route, chemin forestier, sentier, chemin à travers champs. Les randonneurs parlent d’une autoroute à côté des sentiers habituels.
Toutefois, faire 15 à 20km par jour, sur la durée, pour être éprouvant. Il est bon, selon votre âge, vos pathologies, de consulter votre médecin avant d’entreprendre ce pèlerinage. Et surtout apprenez à vous écouter. Faites des pauses, profitez de ce qui vous entoure, les bruits de la nature. Ce n’est pas une course.
Faut-il s’équiper pour faire le chemin ?
Oui ! La devise sera et restera « marchez léger » ! Mais il y a toutefois dans les équipements des choses indispensables à avoir avec soi. Il est évident que le sac sera bien plus lourd pour les personnes qui optent pour le bivouac, mais ça n’empêche pas les autres, qui dorment en gîte, d’avoir besoin d’équipement pour faire un bon chemin. Article à venir sur ce sujet.
Les chaussures, surtout n’achetez pas vos chaussures pour le chemin, partez avec des chaussures de rando, de Trail, légères, sandales de rando, avec lesquelles vous avez déjà marché, qui assurent ne pas vous blesser au bout de quelques heures.
La pluie, même les jours où il pleut, les marcheurs avancent. Il faut s’équiper d’un poncho de pluie et d’un protège sac imperméable.
Des vêtements respirants, légers et confortables.
Quelle est la meilleure période pour partir sur le chemin ?
Printemps : la blogosphère s’entend pour dire que c’est certainement la meilleure période, de mars à mai. Les journées ne sont pas trop chaudes. Par contre, les nuits peuvent être fraîches, il faut s’équiper en conséquence, surtout si vous dormir à la belle étoile. La nature
Eté : les journées sont chaudes, il sera obligatoire de faire les km à la fraîche et se protéger de la chaleur. Les orages seront à prévoir en fin d’après midi. C’est la période où l’on rencontre le plus de pèlerins.
Automne / Hiver : de septembre à octobre il peut y avoir une arrière saison très agréable, tout comme au printemps prévoir des vêtements chauds pour les nuits.
Comment recharger son téléphone sur le chemin ?
Si vous dormez en gîte, vous pourrez recharger sans problème vos téléphones, emmenez votre chargeur et votre câble, bien entendu.
En bivouac, il sera nécessaire de s’organiser. Perso je marche avec le téléphone en mode avion, ainsi je ne consomme pas de batterie ou vraiment très peu. Si j’ai vraiment besoin du net, je l’utilise rapidement. Ce sont les données mobiles qui sont le plus énergivores. Regarder dans ses photos les captures d’écran de vos étapes ne consomme pas grand chose. Je pars également équipée d’une batterie externe de 22000mah. Pour une semaine c’est largement suffisant. Au delà, l’investissement d’une batterie solaire est à prévoir. Lorsque la période du Covid sera dépassée, il sera, je l’espère, à nouveau possible d’aller boire un café ou une bonne bière en terrasse et de demander gentiment au barman de mettre en charge votre téléphone derrière le bar !
Le bivouac est-il autorisé en France ?
Le fait de pratiquer le bivouac en France est toléré sous certaines conditions :
– Installer sa tente légère et de petite taille à la tombée de la nuit, attention aux propriétés privées, et en respectant les réglementations de chaque parc régional.
– Démonter le bivouac au lever du jour en laissant l’endroit identique à votre arrivée. Ce qui sous entend de ne pas polluer, ne laisser aucun papier toilette ou déchets de toutes sortes.
– le bivouac à un endroit se fait que sur une nuit
Sur le chemin de Compostelle il est assez facile de bivouaquer en s’écartant légèrement du chemin pour se mettre à l’abri des regards. Si jamais vous ne trouvez pas un endroit qui vous plaît, où vous vous sentez en sécurité, il est toujours possible de demander l’autorisation de planter sa tente dans la cour d’une propriété privée ou dans le jardin d’un gîte (contre quelques pièces). On croise quelque fois des camping sur le chemin.
Un article est à venir sur le bivouac. En attendant il est toujours possible de poser vos questions en commentaire 😉
Le bivouac est-il autorisé en Espagne ?
Contrairement à la France, la pratique du bivouac n’est pas autorisée en Espagne, mais grand nombre de randonneurs et pélerins plantent leur tente sur le chemin, il suffit de rester très discret. Du coucher du soleil et lever du soleil et que pour une nuit en ne s’écartant pas trop du chemin, vous ne devriez pas rencontrer de problèmes.
Comment se laver sur le chemin ?
Les gîtes et camping disposent de sanitaires.
Si vous bivouaquer, il est toujours possible de dormir une nuit par semaine en camping ou en gîte pour profiter d’une bonne douche et se laver les cheveux (je pense aux filles aux cheveux longs !). Le reste du temps, personnellement, j’emmène un gant de toilette et me lave dans les cours d’eau ou dans les wc publics dans les villages. Le soir, en me mettant en tenue de nuit, j’utilise des lingettes pour faire une toilette de chat.
Comment laver son linge ?
De la même manière que pour se laver soi-même : dans les cours d’eau avec un savon bio. Il y a parfois des laverie automatic dans les villages, cela reste une possibilité. Perso, je lave ma culotte et ma paire de chaussettes chaque matin dans un cours d’eau ou une fontaine, je les accroche discrètement sur mon sac à l’aide de pinces à nourrice pour les sécher.
Comment se nourrir sur le chemin ?
Les chemins de Compostelle traversent des bouts de pays, le chemin est une alternance entre des bouts de route, des chemins forestiers, des chemins à travers champs. A chaque étape de 15 à 20km environ, chaque jour, se trouve sur le chemin des villages où il n’est pas rare de trouver des épiceries, boulangeries, même des pharmacies. Dans ces villages il peut y avoir parfois des fontaine d’eau potable ou de l’eau au cimetière. J’utilise l’App mobile « park4night » pour trouver les station camping-cars lors de la traversée d’un village qui n’a pas de fontaine pour pouvoir refaire le plein d’eau potable.
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