CONSEILS ET ASTUCES POUR LE BIVOUAC SUR COMPOSTELLE

L’envie est bien là, fouler ce fabuleux chemin de Compostelle ou bien un autre GR, souffler, vous évader, prendre un bol de nature et de liberté après ces mois de confinement, mais voilà que la Covid 19 vous met encore des bâtons dans les roues rendant compliqué la réservation des logements. La solution : partir en bivouac !

Il est vrai qu’au départ cela peut faire peur, pourtant partir en bivouac sur le Chemin de Compostelle est vraiment simple, aucun besoin de s’éloigner du chemin, juste trouver un endroit à l’abri des regards, un sol plat et le tour est joué !

Avant toute chose, je précise que je ne suis pas experte, je ne cherche pas à vendre de l’équipement, je partage simplement quelques astuces utiles qui vous permettront de profiter pleinement de votre expérience, c’est un retour d’ascenseur logique, ayant profité moi même de précieux conseils et ayant pris des habitudes qui facilitent grandement le bivouac en pleine nature.

Au départ c’est normal de s’éparpiller lorsque l’on bivouaque, d’avoir tendance à trop en emmener, le tout est de trouver petit à petit son organisation et de devenir de plus en plus efficace, certaines astuces permettent d’alléger le sac, d’être mieux organisé, ne pas perdre de l’énergie bêtement… D’autres apportent un confort bien appréciable en randonnée d’itinérance.

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Conseils pour trouver son coin de bivouac

A SAVOIR – Le bivouac est toléré en France, interdit en Espagne. Seulement, les chemins de Compostelle étant mythiques et très fréquentés, le bivouac y est tout à fait toléré, même en Espagne, à condition d’être attentif au choix du lieu où poser sa tente et bien entendu de respecter ce lieu. Votre petite maison pliable doit être montée dans une zone publique, non privée, à l’abri des regards, de la tombée de la nuit au lever du soleil et ce que pour une unique nuit.

1 – Trouver son coin de bivouac

REGLE N°1 – Ne jamais monter sa tente sans avoir au préalable passé un moment sur le lieu dit afin de s’assurer de sa tranquillité.

Chercher un coin tranquille avant la tombée de la nuit
Quand on bivouaque il faut garder en tête qu’un coin agréable cela se cherche un peu, il faut donc s’y prendre un peu tôt pour avoir la tranquillité de choisir et de changer en cas de nuisance. Parfois cette recherche allonge un peu l’étape de la journée. Sur le chemin de Compostelle il est assez simple de trouver des coins abrités en s’écartant à peine du chemin.

Repérer et sauvegarder son coin de bivouac
Chercher un coin peu éloigné du chemin mais à l’abri des regards, un lieu qui vous inspire confiance. Attention au bruit comme les cours d’eau qui peuvent parfois être entêtants sur la durée d’une nuit. L’important est de vous sentir en sécurité dans ce lieu afin de vous assurer une bonne nuit de récupération, pour cela il faut se fier à ses ressentis.

En tant que femme seule, j’ai pris l’habitude de faire attention à ne pas être vue quand je dévie du chemin à la recherche de mon petit coin de nature. Je plante la tente en plein nature, entourée d’arbres, éloignée de la civilisation, c’est un facteur rassurant pour moi. Et j’insiste sur vos ressentis, écoutez-vous. Si vous ne le sentez pas, trouvez un autre coin, d’où l’importance de ne pas installer immédiatement le campement et de s’acclimater au lieu.

Ne pas camper n’importe où
Le choix du coin de campement ne doit pas être dans un champs au risque d’être réveillé par un troupeau, le Pâtou et son berger le matin. Ni sur une propriété privée. L’idéal est d’être abrité par des arbres, non pas un arbre isolé qui pourrait prendre la foudre !

2 – Montage de la tente

REGLE 2 – qualité du terrain de bivouac
Attention au sol, à l’inclinaison, aux cailloux, branchages, brindilles, pignes de pin … Cela peut paraître bête de le préciser, mais une fois la tente montée, si le sol est caillouteux, creusé ou inégal, pire en pente … etc, la nuit va vous paraître absolument interminable ! Avant de monter une tente, un nettoyage de la zone s’impose et s’assurer de l’inclinaison est indispensabl
e. Si le sol est légèrement en pente, mettre la tête en haut, ne pas mettre en biais sinon vous glisseriez sur le côté toute la nuit.

Monter sa tente avant la nuit
Bien qu’il soit demandé d’installer son campement à la tombée de la nuit, il est tout de même bien plus simple de le faire avec la lumière du jour. Si votre coin est bien abrité et « promet » une nuit paisible, n’attendez pas qu’il fasse noir pour entreprendre le montage.

Choisissez une tente légère pour le bivouac et de montage simple. Vous pouvez vous entraîner avant de partir, dans le salon ça promet quelques moments amusants ^^

En cas d’intempéries
En cas de fort vent avec rafales il est primordial de monter la tente l’arceau central dans le sens du vent, ainsi celui-ci caressera l’armature et ne couchera pas la tente sur vous pendant la nuit. De la même manière, les sardines doivent être solidement encrées dans le sol à l’aide d’une pierre. Un sardine se plante en biais inclinée vers la toile. Si la qualité du terrain ne permet pas une bonne accroche, cherchez de grosses pierres que vous mettrez aux 4 coins intérieurs de la tente.

En cas de pluie, il est important de s’assurer que la toile soit bien tendue afin d’éviter la formation de poches d’eau.

Chaque chose à sa place
En bivouac il faut être organisé, ne pas s’éparpiller, sinon on passe son temps à chercher les choses et lorsque la nuit tombe c’est encore plus compliqué. C’est une dépense énergétique inutile et pour le corps et pour l’esprit ! Par exemple : j’ai pour habitude de mettre immédiatement les housses de la tente et du duvet dans la poche intérieure de ma tente, ainsi lors du démontage, le matin, c’est automatique de retrouver celles-ci à leur place.

Ne pas s’éparpiller, s’organiser
Avoir un sac bien organisé, compartimenté est indispensable. Vous verrez que petit à petit, des habitudes pratiques vont se mettre en place, ce sera un sacré gain de temps.

3 – Garder la chaleur

REGLE 3 – La chaleur émane de notre propre corps, c’est notre énergie corporelle que l’on doit préserver, garder, enfermer précieusement dans nos vêtements et notre duvet.

Le choix du duvet
Je suis une personne de nature plutôt frileuse, il était évident pour moi d’investir dans un duvet de qualité, confort -2° en plumes. J’ai choisi la marque Française Freetime ayant déjà utilisé le duvet de mon frère et le trouvant génial. Cette enseigne est spécialisée dans l’équipement pour la randonnée et le bivouac, elle se dit respectueuse de l’environnement. C’est une marque de confiance que l’on peut mettre en concurrence sans problème avec Millet et cie.

Le duvet doit être de qualité, en plumes de préférence : plus résistant dans le temps, meilleure chaleur et plus léger (malheureusement plus cher aussi !). Choisir un modèle type sarcophage, léger 800g max et idéalement 3 saisons (cela évitera l’achat d’un autre duvet pour la belle saison). En randonnée d’itinérance le poids est presque le critère n°1 dans le choix de son matos.

S’équiper pour garder la chaleur
Au montage de la tente prenez l’habitude de dérouler votre duvet pour qu’il se regonfle et ainsi soit au top de ses capacités. De la même manière, changez vos vêtements quand il fait encore chaud et doux, vêtements chauds pour la nuit.

En cas de nuit froide enveloppez-vous dans le duvet, doublée la capuche du sarcophage avec un bonnet (la tête est la plus grosse perdition de chaleur du corps), ou vous pouvez utiliser un buff (tour de cou) en position cagoule.

Vous l’aurez compris, le but est de ne pas laisser le froid et l’humidité pénétrer dans votre sarcophage, de garder toute la chaleur que votre corps produit.

Matelas gonflable ou tapis
Le froid et l’humidité viennent du sol, vous pouvez avoir le meilleur des duvets, si votre matelas n’isole pas du sol vous aurez froid. Il existe des matelas gonflage super, compact et assez léger, la grande ancienne bleu en propose un à 40€ qui est pas mal. Fouillez sur la toile, des blogueurs passionnés d’équipement vous orienteront bien mieux que moi.

Avoir un réchaud
A gaz ou à alcool, il est vrai que c’est un poids, mais qui dit bivouac ne veut pas forcément dire 0 confort. Au contraire, le but est d’être heureux, de prendre du plaisir, de vivre dans la nature et de s’offrir des moments agréables. Avoir une boisson chaude le soir ou le matin, manger chaud, ça fait parti d’un grand réconfort lorsque l’on a marché des heures avec un sac sur le dos.

Les astuces en bivouac pour ne pas trop se charger

Ne pas trop en emporter
Une tente, un matelas gonflage ou en rouleau, un duvet, c’est le strict nécessaire pour dormir. Un réchaud à gaz ou à alcool, une popote, un grand gobelet, une petite cuillère et un briquet, c’est le strict nécessaire pour manger ! Optez pour une tente de moins de 2K, voire un hamac avec un tarp ou un poncho de pluie à utiliser comme un tarp. Des tas de solutions existent pour construire sa petite maison au milieu de la nature. Des tas de personnes en parlent sur la toile. C’est en faisant votre expérience que vous adapterez.

Utiliser des vêtements de nuit chauds et présentables
Style legging de ski à enfiler en fin d’après-midi quand la température est toujours clémente. Ainsi personne ne s’apercevra que vous êtes déjà en pyjama et prêt à vous glisser dans votre duvet cela vous évitera également de vous contorsionner dedans plus tard ^^ C’est le moment idéal pour faire un brin de toilette et changer sous vêtement et chaussettes.

Epingles à nourrice
Que ce soit dans une fontaine ou dans un cours d’eau vous pouvez laver quotidiennement votre petit linge, utiliser un savon bio et naturel. Faire sécher discrètement avec l’aide des épingles à nourrice sur les côtés de votre sac. Ces épingles sont très légères et très pratiques pour accrocher des choses à votre sac.

Avoir un seul savon pour tout – Un gain de poids considérable !
Un savon naturel et bio pour laver le linge, se laver, laver sa popote, certains l’utilisent même comme dentifrice et shampoing. Un gant et des lingettes sont agréables à utiliser pour les toilettes de chat.

Le torchon Serviette de toilette : tissu nid d’abeille
Le torchon essuie main en nid d’abeille est bien plus agréable à utiliser en serviette de toilette que les micro-fibres vendues en magasin de sport, le tissu sèche vite et absorbe mieux que la micro-fibre qui a un contact peu agréable, ce n’est pas plus lourd et pas plus encombrant.

Sandales de randonnée ou de marche
Si vous vous sentez d’assumer le look chaussettes sandales à la fraîche, à la belle saison les sandales de marche sont le must. Pieds 100% aérés lors des journées chaudes, ça fait une sacrée différence sur 20 bornes et le matin/soir emmitouflés dans des chaussettes. Avec celles-ci vous vous épargnez le poids de la paire de tong dans le sac !

Compartimenter son sac – un gain de temps et d’énergie !
J’ai pris la formidable habitude de compartimenter mon sac, un peu comme s’il était une petite maison avec son coin cuisine, armoire, salle de bain … Cela peut paraître un tantinet maniaque mais c’est surtout très pratique ! Des sacs plastiques de différentes couleurs c’est parfait, ils sont légers et offrent en plus une protection étanche.

Avoir un sac fonctionnel, plein de poches !
Si jamais vous avez dans l’idée d’investir dans un sac pour la première fois ou pour le changer, pensez avant tout praticité ! Plus il y a de poches mieux c’est, vous n’avez qu’à ouvrir une poche et attraper ce dont vous avez besoin. Mon sac dispose d’une ouverture centrale sur la grande poche, je dois dire que c’est un must, je n’investirai pas dans un sac qui ne propose pas ce confort.

Le kindle ou une liseuse
Après avoir fait tout son train train quotidien : avoir marché l’étape de la journée, trouvé son eau et son coin de bivouac, le temps peut paraître un peu long quand on est solo, avoir une liseuse permet d’avoir toute une bibliothèque non énergivore à portée de main. Autonomie de 28 jours annoncée pour le Kindle.

La lampe frontale
Perso j’ai l’habitude d’avoir ma frontale constamment dans mon sac dans mon quotidien. C’est un accessoire qui est forcément utile. En bivouac elle devient indispensable pour trouver ses affaires dans la tente voire pour monter son campement de nuit… Je dois cependant faire l’aveu de l’avoir complètement zappé lors de mon dernier bivouac et me suis rendue compte que la lampe torche du smartphone m’a amplement suffit. La frontale serait-elle détrônée !?

Cet article va certainement s’étoffer au fil du temps, n’hésitez pas à donner d’autres astuces en commentaires, le partage d’expérience est précieux. Se lancer dans le bivouac peut faire peur, dormir en pleine nature, découvrir tous les bruits de la nuit, des animaux, au départ cela peut être effrayant. Vous verrez qu’une fois le cap passer, la peur se transforme en jouissance. Le bivouac c’est se plonger entièrement dans le chemin, profiter de la liberté de poser sa tente quand on le souhaite, où on le veut, quand on le veut. Aucune obligation d’être à l’heure dans un gîte, de supporter les ronflements d’autres randonneurs. C’est une liberté jouissive. Rien n’empêche d’alterner entre bivouac et gîte quand le besoin d’une douche ou d’un peu plus de confort se fait sentir !

J’espère vous avoir été utilise, à nouveau, n’hésitez pas à partager vos astuces et conseils, à bientôt, sur le chemin peut être 🙂

Faire son sac pour le bivouac

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